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Golf de Mormal : un pionnier du Réseau…

16 juin 2020 82

A deux pas de la Belgique, dix minutes de Valenciennes, deux heures de Paris, le golf de Mormal file sur ses trente ans, avec la fougue de sa jeunesse et la raison de sa maturité. Le terrain a pris du volume, les arbres ont grandi. Entre les vergers et les étangs, sur un léger relief, le parcours est accessible à tous, son pitch & putt idéal pour les premiers swings.

Par Claude Granveaud-Vallat

Depuis 1991, le golf de Mormal agrémente la campagne de l’Avesnois, proche de Valenciennes. Sur un dessin de Jean-Claude Cornillot, dans un cadre très champêtre, ponctué de bocages où les arbres ont pris leurs aises en bientôt trente ans, de vergers et d’étangs, ce parcours profite d’un calme perturbé par le seul bruit des canards et des bernaches. Quelques lapins, de beaux lièvres, un chevreuil, trouvent la quiétude sur ces terres bordées par le bois Saint-Pierre où les repaires pullulent.

A peine né, ce club a pourtant bien failli disparaître, la première année a été compliquée. Philippe Alléard avait créé un centre d’entraînement à Marcq-en-Barœul, dans la banlieue lilloise, certain qu’il fallait créer des joueurs pour faire vivre les golfs et, non pas, le contraire. Une démarche en accord avec la vision d’Alain Jeanjean, lors de la naissance de Golfy. Ces deux hommes étaient faits pour se rencontrer, ils ne se sont plus quittés ! Philippe, soutenu par le Crédit Agricole – créancier du golf -, allait reprendre la gestion du golf de Mormal, le propulsant dans sa seconde vie.

Le dessin de Jean-Claude Cornillot – un architecte régional – était sain, les travaux se sont portés plus sur l’environnement. Réfection de l’accueil, des vestiaires, restauration du second corps de ferme en briques – l’ancienne étable accueille aujourd’hui le proshop, les vestiaires et le caddie-master -, nivellement du parking, extension du pitch & putt. Du travail… De quoi s’occuper ! Plus de 2500 arbres fruitiers ont été plantés en 25 ans, une dominante de pommiers, une tradition de l’Avesnois, loin de se limiter à ses boulettes ! Plus récemment, dans l’ancienne grange, la terrasse du restaurant – en gérance depuis 2007 – a été repensée, agrandie – la belle aubaine en cette période de stress sanitaire !

Philippe a continué d’amener de nouveaux joueurs au golf, au travers de cours collectifs, de l’ouverture d’un centre d’entraînement – les balles de practice sont d’excellente qualité -, de tarifs attractifs, des actions qui ont aussi su séduire les politiques, cherchant à développer le tourisme dans l’Avesnois, une région industrielle touchée par la crise depuis de longues années. En développant l’école de golf, animée par Christophe Bataille, un pro à l’aise dans ce club, il y enseigne depuis plus de 25 ans. Au-delà d’un espace de découverte, le pitch & putt a aussi des vertus pédagogiques. Sur chaque trou, un cas de règle ou une situation de jeu est mis en évidence, il ne suffit pas d’y pousser la balle…

Sur le terrain, 55 hectares, une grosse pièce d’eau alimentée en cascade borde les trous 9, 15, 17 et 18, une autre, plus petite, entoure le green du 4 en presqu’île. Le jeu profite des vallons naturels du terrain et de quelques merlons modelés par l’architecte. Sur la carte, l’abondance de doglegs pourrait effrayer mais ils sont d’une lecture claire et peuvent être joués au plus près des virages comme sur le 3 ou le 11. Les haies de charmes séparant les fairways des trous 13 et 14 apportent un peu d’ombre et de fraîcheur, bienvenues en été. Des rangées de verdure gracile, en harmonie avec les chênes et les pommiers, deux arbres à l’honneur du blason du club… Au printemps, les tilleuls qui se sont développés plus vite que le club, apportent leur fragrance, une odeur forte, subtile, chérie des abeilles qui pollinisent à tout va.

Les greens sont de bonne taille, pitchent bien, tiennent bien la ligne, pas trop rapides. Prochainement, celui du 15 va accueillir l’opération Wininone by 18 events, un concours de « trous en un » orchestré à travers la France, doté de jolis lots, une animation s’intégrant parfaitement dans la démarche conviviale mise en place depuis longtemps par Philippe et toute son équipe. Un esprit auquel adhère de plus en plus de membres, de visiteurs appréciant cette volonté d’ouverture, de Golfystadors ravis de découvrir ce club agréable, plein de charme. La progression de Mormal s’inscrit dans la constance et la durée, à l’image de la nature dont profitent les joueurs, chaque jour.

Informations pratiques
Golf de Mormal
Bois Saint-Pierre
59144 Preux-au-Sart
Tél. : 03 27 63 07 00.
Site : www.golf-mormal.com
Architecte : Jean-Claude Cornillot (1991).
18T : 6007 mètres, par 72.


Question de stratégie

Le trou 7 (hcp 1), par 5 de 471 mètres (jaunes), par Christophe Bataille, pro de Mormal.

Avec sa pléiade de bunkers, ce par 5, en légère montée, justifie son hcp 1. D’autant que tout le flanc gauche du trou est hors-limites, en forêt. Au départ, les premiers bunkers de droite sont un bon axe de jeu, à condition d’en rester court. Driver, bois 3, long fer, à votre guise, selon votre puissance et votre précision… La mire est bien placée pour s’approcher du green, il y a de la place sur la gauche du fairway et l’ouverture vers le green y est plus franche. Visuellement, la légère montée du fairway peut déconcerter, il suffit d’éviter la seconde barrière de bunkers. Un bunker en fer à cheval borde la gauche du green, il y a moyen de l’éviter, un petit fer en mains. Quitter ce trou avec un bogey est tout à fait honorable et réalisable, sans prise de risques inutiles.

Autour de Valenciennes

La région de Valenciennes recèle des petits trésors, le long de l’Escaut. Surnommée dès 1860 « l’Athènes du Nord » grâce aux nombreux artistes nés dans le Hainaut, la ville dispose d’unmusée mettant en valeur ces noms prestigieux, Watteau, Carpeaux, Harpignies et tant d’autres, moins connus mais tout aussi méritants. Au Cateau-Cambrésis, ville où Henri Matisse voyait le jour en 1869, un musée lui rend hommage. Il l’avait souhaité de son vivant même si sa santé ne lui a pas permis de venir l’inaugurer, il y a fait don de 82 œuvres. Ultérieurement, la collection s’est améliorée grâce à des dons privés.

Aux confins de plusieurs pays, cette région a souvent été envahie, Vauban a cherché à la protéger. Ses fortifications sont nombreuses, celles du Quesnoy demeurent les plus emblématiques de l’ingénieur militaire, à la frontière franco-belge. Et la Pierre bleue qui a servi à édifier les églises, les chapelles, depuis des siècles. Un artisanat qui perdure à Wallers-en-Fagne, un charmant village où les tailleurs manient encore le burin. Les carrières de sédiments, vieux de 350 millions d’années, une époque où la mer s’est retirée, sont toujours exploitées, certaines se visitent aux alentours.

Que serait le Nord sans la bière, rien ! A Jenlain, la brasserie Duyck produit sa bière de garde depuis 1922. A cette époque, cinq brasseries abreuvaient la région. La ville possède sa Confrérie de l’Ordre des bières de Jenlain. Les années impaires, elle y fête sa bière, bienvenue avec une carbonade flamande, un Maroilles ou des boulettes d’Avesnes, des fromages de caractère. Âmes sensibles, s’abstenir…

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