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Loire & Auvergne, parcours d’Arvernes

10 juillet 2023 130

Au cœur de la France, le long de la Loire et de ses affluents du Massif central, la campagne est aussi vallonnée que généreuse. De beaux golfs en profitent depuis quelques années, voire un peu plus… On y joue sans courir, on déguste les parcours comme les assiettes des belles tables environnantes, on prend le temps de vivre en douceur.


Depuis 2008, le Sporting Club de Vichy connaît son deuxième siècle. Cent quinze ans qu’Arnaud Massy assisté de Jean-Baptiste Bomboudiac qui allait devenir le premier pro de Vichy, créait ce parcours urbain aux abords du champ de courses et des berges de l’Allier. Aujourd’hui sorti du marasme des années 2000, le club vit une nouvelle jeunesse, porté par son esprit sportif. Avec des trous bordés de chênes, de hêtres, de sapins, de saules, de charmilles, de catalpas, le parcours est un arboretum dû à Philippe de Vilmorin, le pépiniériste qui, à la création du golf, s’est servi du terrain pour adapter des essences exotiques importées d’outre-mer. Depuis le rachat du club par ses membres, le SCV a revu son système d’arrosage, a repensé le par 3 du 7 avec une pièce d’eau devant le green tandis que des bras morts de l’Allier serpentent toujours en travers de quelques fairways, à l’image de celui du 18. La réfection des berges de la rivière a valorisé le parcours, dégageant la vue sur Vichy où il sera toujours temps de profiter des eaux après la partie.

Dans la Loire, lorsqu’on évoque les Verts, on ne pense pas forcément golf ! Et pour cause… En 1985, neuf ans après l’épopée des Stéphanois, le Domaine de Champlong balbutiait aux portes de Roanne. Trente ans plus tard, le parcours passait enfin à 18 trous, faisant peau neuve autour du château éponyme. Le tracé initial de Robert Berthet, né d’un chantier de retenue d’eau sur la Loire, modifié par Hugues Lambert et transformé par Olivier Dongradi, s’est adapté aux exigences modernes après trois ans de travaux. Reparti d’une feuille vierge, l’architecte a créé un parcours mixte où l’on retrouve une partie links, des pièces d’eau et 3 trous en forêts, le tout dans un environnement très naturel. Environ 130 000 m3 ont été charriées sur site pour modeler des butes, des dénivelés autour et sur les greens. Enserrés entre le practice et le trou n°1, 9 trous de pitch&putt apportent un petit supplément d’âme à ce club où la table de laBrasserie 9.18rivalise d’intérêt avec le parcours.


Où séjourner ?

Au coeur même du Domaine de Champlong qui compte en plus du golf, un hôtel 4 étoiles, deux tables, une galerie d’Art et un espace bien être. « La Passion à l’infini », tel est le slogan partagé par tous les acteurs du Domaine.

En chef de file, Olivier BOIZET, ayant fourni ses casseroles sur les fourneaux de la prestigieuse maison TROISGROS, est depuis 30 ans aux commandes du restaurant gastronomique « La Table l’Essensiel » du Château et supervise celle de la brasserie 9 °18 située au clubhouse du golf. Amoureux du goût et respectueux du produit, il cuisine comme il aime manger. Son imagination est sans limite, seules les saisons le contraignent en toute relativité. Au Château, les 12 chambres aux noms d’épices, décorées avec goût par Véronique Boizet, donnent sur le parc du Domaine.

Au petit matin, il n’est pas rare d’apercevoir un chevreuil dans le jardin. Le charme des poutres, des belles étoffes, le plaisir d’une literie de qualité, tout est réuni pour rendre le séjour agréable… Après la partie et un bon repas, l’espace Spa est là pour vous détendre, vivre le lâcher-prise entre la piscine, le sauna, le hammam, le jacuzzi, la fontaine à glace et les cabines de soins où les mains expertes vous réconcilient avec la vie, au moins avec votre swing !

Dernière arrivée sur le site de Champlong, la RJ4 Golf Academy, signée Raphaël JACQUELIN saura vous accompagner de l’initiation au perfectionnement au travers de stages ou leçons. Vous découvrirez également le monde de l’Art en visitant la Galerie « Olympe & Salomé » installée dans les anciens communs du Château magnifiquement redécorés.

Totalement dédié à la santé, la forme et la beauté, leVy Resort Thermal Célestins Spa & Hôtel*****est beaucoup plus qu’un lieu de séjour. En centre ville, au cœur du parc Napoléon III, sur les bords de l’Allier, face au golf, cet établissement haut de gamme a su conserver le charme du style Art déco, combinant confort et raffinement d’un hôtel 5 étoiles moderne. Il est relié par une passerelle couverte au plus grand Thermal Spa d’Europe de 7500 m², un service et des prestations dignes de ce nom… Dans un lieu magique, tout est prévu pour la détente et le bien-être des hôtes. Pour se ressourcer, des Suites d’exception à la décoration contemporaine, douce et épurée signée de l’artiste Lise-Laure Batifol, le luxe de l’espace complété par des équipements haut de gamme, une ambiance chic et apaisante propice à la relaxation et aux prestations personnalisées pour répondre à toutes les demandes. Autant de critères qui vous feront succomber au charme de ce lieu unique à l’esprit très « palace ». L’accès à la piscine est libre pour les résidents. AuVy Resort CélestinsThermal Spa, vous apprécierez les soins personnalisés de l’Institut des Laboratoires Vichy, unique au monde, les massages bien-être, les soins haute technologie, les soins « Signature » à l’eau thermale de Vichy… dans un cadre luxueux, apaisant et idyllique. Les restaurants, vous proposeront des menus diététiques ou traditionnels à la cuisine équilibrée et savoureuse ainsi qu’un bar raffiné aux sonorités jazzy.

Tourisme

Dans un pays où les bouchons sont légions, le vignoble de la Côte Roannaise n’est pas forcément le plus connu, le plus couru…

Mais il gagne à être découvert sur un coteau d’une vingtaine de kilomètres, proche de Roanne, dans une campagne vallonnée, aux essences variées, autour de villages au patrimoine riche et ancrés aux racines de la Loire. Bordés par la Nationale 7 – celle que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître, autoroute oblige ! – les 215 hectares de l’appellation s’étendent sur un socle granitique sur les hauteurs des coteaux et des formations siliceuses, plus acides, dans la plaine, au plus près du fleuve et de ses alluvions. Sur ces terres chères à Pierre Troisgros inspiré par leur complexité, la dominante est rouge avec un cépage Gamay pour des crus gouleyants, des vins francs, agréables à boire. Leur couleur rubis liée à des arômes de petits fruits séduit facilement les palais. Pour les blancs, le Chardonnay et le Viognier dominent la production classée en vins du Pays d’Urfé. Comme dans toutes les régions viticoles françaises, les caves se visitent, les vins se goûtent au travers de la route des vins. Des chambres d’hôtes vigneronnes sont bienvenues pour profiter de ces cépages, bien après le coucher du soleil… Et en oubliant la voiture le temps d’une nuit dans les bras de Bacchus !


Gastronomie

Dans le Roannais, la gastronomie brille au firmament, les étoiles illuminent la région tout comme les saveurs sublimées par une pléiade de chefs enchantent nos papilles. A tout seigneur, tout honneur !

La maison Troisgros régale les gourmets depuis près d’un siècle. Si Jean-Baptiste Troisgros, accompagné de son épouse Marie, a été le précurseur sur Roanne dès les années 30 avec une cuisine « sincère et vraie » comme il la définissait lui-même, la notoriété, les étoiles, les macarons, les éloges ne sont arrivés qu’avec l’avènement des Frères Troisgros, Jean et Pierre qui reprirent l’affaire familiale en 1957. Au préalable, les frères nés sur les fourneaux se sont formés à rude école. Pierre a appris à travailler la crème à l’Hôtel du Golf d’Étretat tandis que Jean fréquentait les cuisines des meilleures tables parisiennes, en compagnie de son ami Paul Bocuse. Dès 1968, les frères sont triple étoilés par le célèbre bibendum. En 1983, Jean disparaît trop tôt. A 56 ans, d’une crise cardiaque en jouant au tennis à Vittel. Après avoir fait un tour du monde des grandes tables, Michel remplace son oncle dans un tandem familial efficace qui durera 13 ans. Après avoir fait évoluer la carte, en renonçant à la systématique « escalope de saumon à l’oseille » pour des saveurs plus originales, inspirées de ses fréquents voyages au Japon et par son épouse d’origine italienne, Michel quitte Roanne en 2017. Il ouvre un nouvel établissement à la campagne, plus grand, plus fonctionnel, autour d’un chêne centenaire – l’emblème du parc – et de fûts éparpillés entre les tables, Le Bois sans feuilles à Ouches, à deux pas du Golf de Champlong. L’enthousiasme de la clientèle demeure, les étoiles sont toujours là, on s’y presse. En 2020, Pierre rejoint son frère au paradis des cuistots tandis que César et Léo, les enfants de Michel et Marie-Pierre, s’essayent à des délires bistronomiques, en attendant de pérenniser l’esprit Troisgros par une quatrième génération de talents culinaires aux pianos du vaisseau amiral. Entre temps, la famille a décliné sa notoriété sur d’autres tables hexagonales comme à Roanne avec Le Central ou La Colline du Colombier à Iguerande (71), et à l’étranger avec le Koumir à Moscou…

Roanne (42) – Restaurant Troisgros – Crédit photo ; © Région Urbaine de Lyon
Roanne (42) – Restaurant Troisgros – Crédit photo ; © Région Urbaine de Lyon

Autour de Roanne, une quinzaine de tables méritent l’attention des gastronomes. Souvent plus faciles d’accès, elles sont aussi plus abordables et tout aussi appréciables. Elles méritent toutes d’être visitées, mieux vaut y réserver, l’enthousiasme est communicatif !

Patrimoine

Vichy ne se résume pas à un verre d’eau. Le Parc des Sources – né de la volonté de Napoléon 1er, finalisé sous le Second Empire – et sa galerie de fer forgé construite pour protéger les curistes des aléas du ciel, est toujours arpenté avec le même plaisir, la même curiosité qu’au XIXe siècle.

Vichy (03) – le Hall des Sources – Crédit photo ; © N. Baetens/Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme
Vichy (03) – le Hall des Sources – Crédit photo ; © N. Baetens/Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme


Entre les casinos, les cabarets, le kiosque à musique, les maisons de ville, les beaux hôtels, l’évolution de l’architecture est tangible sur les façades pimpantes. Entre les chalets Napoléon III de la rue Alquié, les structures métalliques Art nouveau du Hall des Sources, les villas rococo du boulevard de Russie ou de la rue de Belgique, l’église Notre-Dame des Malades emblématique de l’Art déco, les rues piétonnes et les passages couverts, il y a matière à se perdre comme à voyager dans le temps, simplement en levant les yeux…

Au bord du lac d’Allier, rénové en 1963 entre les ponts de Bellerive et de l’Europe, le sport prend ses aises avec les activités nautiques du Yacht Club, le Spa des Célestins, les balades en vélo le long des berges, l’hippodrome, le parc omnisports, les tennis du Sporting – hôte de la fameuse coupe Galéa jusqu’en 1991 -, et bien sûr le golf faisant face à cette densité urbaine où il fait bon se promener le jour comme le soir, à l’heure où les terrasses s’animent, à l’heure où l’eau ne fait plus le plein des verres… de Vichy !

Au nord du département de la Loire, là où le fleuve peut parfois être fougueux, le Château de la Roche est emblématique des Gorges de la Loire, une fierté régionale qui n’a dû son salut qu’à l’opiniâtreté de ses défenseurs. Née dans la seconde moitié du XIIIe siècle, cette maison forte ancrée sur un piton rocheux domine le fleuve, elle sert alors de poste de guet, de point de péage féodal et de droit de pêche. Au gré des héritages, le château s’embellit tandis que la surface de ses terres augmente, le fief est prospère jusqu’au XVIIe siècle. Abandonné au cours du XVIIIe siècle, le château sera pillé durant la Révolution et inondé lors de la crue historique de 1790.

Depuis la construction du barrage de Villerest en 1982, il est cerné par les eaux et devient un îlot romantique au charme bucolique dans les brumes matinales ligériennes. Avec ses tourelles, ses donjons restaurés au temps de Viollet-le-Duc, le château a désormais une vocation touristique et pédagogique, au travers de visites théâtralisées qui nous invitent à remonter le temps. Les comédiens jouant le rôle des propriétaires du début du XXe siècle nous font découvrir la vie d’un château de la Loire à la Belle Époque. Un spectacle interactif ponctué de surprises lors d’une immersion ludique d’environ 45 minutes. Les réservations de visites théâtralisées se font uniquement en ligne sur le sitewww.lechateaudelaroche.fr. Il n’y a pas de visite libre du château.

Château de la Roche sur la Loire, à Saint-Priest-la-Roche – Roannais (42) – Crédit photo ; © G. Reynard/Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme
Château de la Roche sur la Loire, à Saint-Priest-la-Roche – Roannais (42) – Crédit photo ; © G. Reynard/Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme


Événement

S’il jouxte le golf, l’hippodrome de Vichy en est l’aîné de 33 ans. Les premières courses hippiques au bord de l’Allier remontent à 1875, une époque où le baron de Veauce, ami du duc de Morny, tentait de transmettre aux Vichyssois sa passion pour les races équines et le piment de la course. A la Belle Époque, nombreux sont les mécènes venant en cure qui dotent les réunions hippiques. Après guerre, la Société des Courses de Vichy modernise les structures, construit une grande tribune, installe l’électricité le long des lices, permettant les courses en nocturne, et multiplie les journées jusqu’à une quarantaine par an. Au cours de l’hiver 2020, le système de vidéo transmission – un peu vétuste – est passé au numérique, un moyen de mieux relayer les courses dans les centres PMU à travers toute la France. Concentrée de mai à septembre, la saison 2023 des courses mêlant trot, galop et obstacles pour tous les goûts, connaît son point d’orgue vers la mi juillet avec trois Quinté + de galop d’affilée, les 18, 19 – Grand Prix de Vichy – et 20 juillet. Le calendrier d’août est également bien rempli. Cette année, la saison se terminera le mardi 26 septembre par un meeting de galop. Pour ceux que les paris mettraient en appétit, la table gastronomique du V et la brasserie de l’Etrier vous attendent, tout comme le bar de la Bodega pour arroser le tiercé gagnant !

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