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Golf La Roche-Posay : une nouvelle page verte !

4 janvier 2022 70

Né en 1987 à l’ombre des pins, le Golf La Roche-Posay respecte la nature et les eaux thermales qui font la notoriété de la cité viennoise depuis toujours. Sur son tracé plat et technique, le club s’est lancé dans un projet ambitieux, alliant convivialité et biodiversité. De bonnes raisons de découvrir les attraits de ce parcours comme de cette région en pleine expansion.

Par Claude Granveaud-Vallat


Traditionnellement, les villes d’eau ont vu naître leur golf en même temps que leur établissement thermal. L’énumération serait longue avec des parcours aujourd’hui centenaires. Mais à toute tradition, on associe des exceptions… La Roche-Posay est de celles là ! Si la bourgade poitevine, aux confins de la Vienne, de l’Indre et de l’Indre-et-Loire, s’est développée à la fin du XIXe siècle avec l’expansion de la cité thermale, consacrée essentiellement aux soins de la peau, son parcours de golf n’a été inauguré qu’en 1987.

Jusque-là les curistes comme les touristes se contentaient de jouer au tennis, de se promener sur les quais de la Creuse, paisible affluent de la Vienne coulant sous les murs millénaires du donjon du Connétable, dernier vestige d’un château du XIe siècle, la fierté de la ville. Si à l’époque gallo-romaine, la ville était déjà réputée pour ses eaux, c’est au XVIe siècle que le thermalisme s’y est développé, connaissant son apogée dès le milieu du XIXe siècle. La qualité de cette eau qui fait vivre la ville, les thermes, les hôtels et toute l’économie locale, est surveillée comme le lait sur le feu. La nappe phréatique se trouve sous le golf, une contrainte évidente pour tous les jardiniers qui n’ont pas attendu 2020 pour gérer le « zéro phyto ». « Nous avons 30 ans d’avance sur tout le monde ! Au quotidien, nous y voyons plus une opportunité qu’une contrainte », les propos de Maxime Benoist, le jeune directeur qui compte donner un nouvel élan au club, sont clairs. « Aujourd’hui, nous travaillons sur la réfection du système d’arrosage, sur la qualité des départs, des bunkers, des zones de non-jeu où les fleurs et les herbes hautes ont leur place. Très vite, nous allons sabler les greens pour qu’ils retrouvent leur homogénéité et de la vitesse. J’envisage de revoir le dessin pour que le 9 se rapproche du club-house. D’ailleurs, un nouveau club-house verra le jour dans les prochains mois, avec une terrasse faisant face à l’arrivée du 18 et une capacité de 80 couverts dont la moitié en intérieur. » Maxime n’est pas à cours d’arguments, planifiant les travaux sur trois ans.

Un groupe qui s’est donné les moyens de ses ambitions en déléguant la gestion du club à Golf Référence, une émanation de l’AIMG déjà investie dans plusieurs golfs à travers la France. Les premiers travaux ont permis de remettre le practice à plat, avec 12 postes de travail couverts et l’arrivée d’un robot tondeur. A l’heure du « 2.0 »,le Golf La Roche-Posay est entré dans l’ère des nouvelles technologiesen même temps que celle du zéro carbone !

Sur le terrain, là où la ville avait fait appel à Jean Garaïalde dans les années 80, l’ancien champion français avait eu une vision claire du dessin, un tracé sans piège, sans coup tordu, offrantune lisibilité simple et accessible à tous les swingsmême si de beaux doglegs taillés dans la pinède peuvent contrarier les trajectoires de balle trop stéréotypées…

Après deux trous en plaine, on entre vite dans le vif du sujet, le sapin… Sur un dessin relativement court, les allées forestières impressionnent celui qui ne maîtrise pas ses trajectoires. Une pièce d’eau de trois hectares – l’étang Pingault – borde les trous 4 et 14, amenant un peu de piment au jeu et une réserve d’eau pour l’arrosage. Une eau qui provient du sous-sol avant d’y retourner sans avoir été traitée, les tests réguliers en garantissent la qualité. Un ancien départ insulaire au milieu de cet étang pourrait reprendre du service dans un futur proche. Un cachet supplémentaire vers un par 5 qui deviendrait alors la signature du GLRP… Par moments, une légère déclivité donne un peu de relief au jeu, offrant en alternance des mises en jeu brillantes en descente et quelques efforts dans l’autre sens. Quelques hors-limites veillent sur de longs trous comme le 3, le 6, le 11, le 12 ou encore le 18 pour tous ceux qui envisageraient de tirer des bords. Joli petit par 3, le 13 vient s’adosser à l’étang Pingault là où les ragondins chahutent dans l’herbe.

 À partir du 14, le jeu devient plus viril, plus ludique. Avec tout d’abord un dogleg gauche suivi d’un aller-retour enchaînant un court par 4 en montée et un long par 3 en descente. Sur ces trous traversés par un petit ruisseau, il y a danger à alourdir la carte ! Une fois la mise en jeu du 18 assurée en biais au-dessus de ce ru, un boulevard ouvre la voie vers un green surélevé. Un des greens les plus compliqués du parcours qui profitera dès le printemps de son nouveau club-house, lui faisant face. De quoi commenter les approches des amis… un verre à la main. Enfin une carte qui ne se limite pas à l’eau, qu’on se rassure !


Les Loges du Parc
Les Loges du Parc
Le Clos Paillé
Le Clos Paillé
Relais de la Motte
Relais de la Motte


Dans une région où l’implication Golfy est aussi forte qu’appréciée, le retour de Golf La Roche-Posay au sein du Réseau est une excellente chose. D’autant que trois hôtels de la ville ont suivi le golf dans sa démarche, le Clos Paillé, le Relais de la Motte et les Loges du Parc. Une myriade d’étoiles à découvrir avant de s’endormir… au cœur de la Vienne.




Golf La Roche-Posay 
La Tuilerie de Renoir 
86270 La Roche-Posay 
www.golf-larocheposay.fr

18T, par 72, 6316 m.
Architecte : Jean Garaialde (1987).

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